Marsatac2016 : 5 questions à...


Le week-end dernier, 20 000 festivaliers ont rejoint la meute de Marsatac, entre Chiens et Loups. Retour aux sources avec un vendredi hip-hop et un samedi électro au sein de la Friche Belle-de-Mai. Comme d'habitude, la scène locale se mêle aux jeunes espoirs et aux grosses pointures. On a profité de ce rassemblement de talents pour poser "5 questions à..."

Flavien Berger

Après le MIDI Festival, nous retrouvons Flavien Berger sur la scène du Cabaret Aléatoire. Avant ça, nous avons RDV avec lui à l'espace presse pour lui poser quelques questions. Le genre d'interview ultra intéressante avec un gars simple mais doté d'une intelligence folle dont il est impossible de prédire les réponses (et dont il est parfois difficile de suivre les réponses d'ailleurs). On vous laisse voir par vous-même...

Photo (c) 20h14
1. En juin dernier lors de son passage à l'Edition Festival, Jacques annonçait faire une BO de court-métrage avec toi. Peux-tu nous en dire plus ?

Flavien : On l'a faite. C'est un court-métrage qui s'appelle "La Fille du Bunker" réalisé par Edouardo Carretié. Jacques fait de la guitare et je chante. C'est une BO en hommage aux films genre "Les valseuses", assez légère, pas très électronique. De surcroît, on réitère car on prépare un spectacle qui se jouera ici la semaine prochaine avec RBK Warrior de Sexy Sushi. Théo Mercier nous a invités car il est le parrain d'Actoral. Il a une expo en solo show et a voulu proposer plus qu'une simple expo avec des lectures, des comédiens mais aussi ce concert qui a lieu jeudi 29 septembre au Cabaret Aléatoire. C'est une créa globale de nous trois mise en commun. C'est weird comme truc, les gens savent pas trop ce que ça va être. Ca va être un spectacle de malade, ça fait une semaine qu'on bosse dessus. Ca va être de la musique mais t'imagines notre musique à tous les 3, tu la mélanges et t'images ce que ça va faire.

2. Tu es d'une famille de cinéastes. De quoi rêves-tu de faire la B.O ?

Un film de Riad Sattouf. Ou un jeux vidéo. J'en ai acheté un qui s'appelle "No man sky", j'ai acheté la Play4 pour ça. Tu peux explorer plein de planètes. Il parait que la musique est bien et ça j'aurais bien aimé en faire la BO. Tu crées des algorithmes qui créent de la musique. Si tu veux faire une musique pour chaque planète, t'as pas le temps dans une vie. Il faudrait créer des systèmes qui créent eux-même de la musique. Ca peut être fun, intéressant, sérieux.

3. En parlant de créativité, Jacques et toi êtes un peu les révélations ultra créatives dans la façon de produire, sur scène... Quelle est la tienne ?

"Deux boules vanille" ! Deux mecs à la batterie et chacun des éléments sur lesquels ils frappent envoie des notes différentes sur des synthés qu'ils ont fabriqués eux-mêmes. Ca génére des patterns musicaux dingues. C'est du mat éléctro comme "La Colonie de Vacances". "Deux boules vanille" sont un peu les poulains de cette scène là. J'ai vu ça au festival Yeah et ça m'a totalement retourné le cerveau.

4. Et toi, ça serait quoi le live le plus fou que t'aimerais faire ?

Un petit concert dans l'espace ça serait intéressant. Avec des gens morts, que tu ferais revenir pour l'occasion. Ca serait une affiche intéressante.

5. T'as joué au MIDI, au Yeah, à Marsatac, tu as un attachement particulier au Sud ? Et des bonnes adresses ici ou à Paris ?

J'ai un attachement particulier à la France que je découvre chaque jour car ça fait 1 an et demi, 2 ans que je tourne. Là particulièrement parce que je suis en résidence à Montevideo à Marseille pour Actoral jusqu'à jeudi et je prends un pied monstre à Marseille. J'aime bien le petit bar avant Longchamp qui est rétroéclairé donc t'as le barman et une rangée de bouteilles éclairées par dessus. Et ya un aquarium, un flipper et un jukebox. C'est clairement le bar le plus cool du monde.

A Paris, faut tester la station, Porte d'Aubervilliers, une ancienne gare en extérieur qui fait des super trucs. Puis sinon, faut découvrir des endroits, pas aller là où tout le monde va.

Bonus : Des projets pour 2017 ?

Comprendre le mystère de la vie, principalement. Comprendre pourquoi on est là, qu'est-ce qu'on fait. Si ça peut être fait en 2017 c'est cool comme ça c'est fait. Fabriquer un disque et toujours me consacrer à fond à la musique.
Photo (c)20h14
Côté live, c'est toujours aussi cosmisque, surréaliste. Si vous êtes à Marseille, ne le manquez surtout pas ce soir, toujours au Cabaret Aléatoire pour sa performance avec Jacques et RBK Warrior dans le cadre d'Actoral. Ca promet d'être expérimental et totalement fou.





French 79

Les reports de Marsatac sortent petit à petit, et tous à l'unanimité nous sommes d'accord pour dire que le live de French 79 a marqué cette 18ème édition. Tout la meute marseillaise était présente au Cabaret pour assister à cette démonstration de maître de l'électro à la marseillaise française.
Avant ce live à domicile pour présenter "Olympic" son premier album solo, nous avons enfin rencontré Simon Henner.  Artiste aux multiples casquettes (coucou Nasser, Husbands et autres productions), il fait partie des artistes que nous suivons de près et dont nous vous parlions déjà en 2014.

Photo (c) 20h14
1. Tu te lances enfin avec un projet solo !  Entre mille projets, tu as eu du temps pour t'y consacrer ? Et ce n'est pas déstabilisant de jongler avec tout ça ?
J'ai commencé, ce projet solo, il y a deux/trois ans avec au début des choses que je ne comptais pas sortir. Puis mon entourage m'a dit "faudrait que tu sortes un peu tous ces trucs" et voilà le résultat. C'est aussi l'envie d'être tout seul sur scène, c'est assez sympa avec un côté plus personnel. Tous mes projets sont différents. En groupe tu partages des trucs avec les gens présents sur scène avec toi, mais quand t'es seul c'est directement avec le public. Et non ce n'est pas déstabilisant, ça fait plaisir ! Puis ce n'est pas le même style de musique, ni le même format, type de concert, ou même les horaires quand je joue avec French ou avec Husbands. Chaque truc a sa place et ça roule. J'ai beaucoup travaillé en studio cet été, j'ai fait de la réal. Je viens de terminer l'album de Kid Francescoli, j'ai bossé sur celui de Dissonant Nation, puis j'ai terminé mon album. C'est vrai que des vacances seraient bien ! 
2. Ta musique est souvent réutilisée, notamment dans les pubs...     J'ai la chance d'avoir un bon label et un bon éditeur, Alter K, qui cale mes chansons un peu partout ! Avec ce projet, French 79, ça marche bien dans tout ce qui est pub car les gens recherchent de la musique électronique d'aujourd'hui, récente et un peu classe sans être trop bourrin ou de club. C'est ce que je fais, même si c'est club quand c'est en live, il y a également des mélodies.
3. Ton identité graphique est très définie, et tes clips sont assez dingues avec de très bonnes critiques. Le visuel est aussi important que le son pour toi ?                                                                                              Cela fait partie intégrante du truc car ça passe par l'ordinateur avec un media visuel aussi. Tu vois la pochette, et avec Youtube les clips tournent facilement. Ca fait partie du projet, et c'est ce qui fait que tu te démarques aussi. Certains ne font pas attention au début mais c'est assez important l'identité graphique du projet : logo, tenue de scène. Et j'ai la chance d'avoir des amis d'enfance bon là-dedans, les Cauboyz qui font des clips supers, etc. C'est eux qui s'occupent de tout ça, je leur fais confiance à 100%.
4. Le nom de ton EP est "Angel", celui de l'album "Olympic" (sortie le 21/10)... Tu vises les étoiles ?                                                                             Ha ouais, pas mal ! Ca peut-être ça... Après j'aime beaucoup ce mot, c'était le titre d'une chanson et je voulais que le titre de l'album soit le titre d'une chanson. J'ai choisi celui-ci car graphiquement il est beau, j'aime bien le prononcer, plein de choses comme ça. Tout simplement.
5. Est-il plus difficile de se démarquer quand on vient de Marseille ou ça apporte une touche en plus ?Et d'ailleurs, des bonnes adresses à Marseille et Paris à nous conseiller ?Paris c'est spécial. Mais quand tu te retrouves dans d'autres villes, les gens sont friands de questions sur Marseille. Comment on fait quand on habite cette ville ? On fait comme tout le monde...Les salles de concerts de Paris sont géniales, le public est super, assez facile finalement contrairement à ce que l'on peut penser. Pour ça Paris me convient parfaitement, mais pour la vie de tous les jours c'est Marseille.Le Vieux-Port, j'habite là-bas, mon entourage aussi, j'aime beaucoup. A Paris je dirais La Maroquinerie, on y mange bien, le bar est sympa et pour les concerts la salle est parfaite avec une jauge de 500 personnes.
Bonus : Des projets pour 2017 ? La tournée "Olympic", puis bientôt la prod du futur Nasser qui sortira en 2017.

Photo (c) 20h14


Chinese Man

Chinese Man, c'est ce groupe qui est désormais devenu un label incontournable de la scène Marseillaise. Entre hip-hop, rap, percussions, la musique de Chinese Man se revèle toujours entrainante et efficace. Sur scène, l'énergie du groupe est communicative, ce qui rend la prestation toujours aussi appréciable !
1. On était là vendredi soir, on vous suit depuis un petit moment maintenant, on vous a vus au festival Lives au Pont il y a 2ans, à Solidays l'an dernier, et cette année à Marsatac.. Qu'est ce qui a changé depuis ces 10 ans de carrière ?
On aurait jamais imaginé en être où nous en sommes aujourd'hui quand nous avons commencé il y a plus de 10 ans. Ce qui a commencé comme un hobby et maintenant notre activité principale tout a donc changé ! Nous sommes maintenant musiciens « professionnels », à la tête d'un label indépendant soutenant de nombreux artistes aidés au quotidien par une super équipe. Bref, notre rêve est devenu réalité !
2. Vous sentez toujours le besoin de revenir sur la scène marseillaise ?
Plus qu'un besoin, c'est un plaisir de jouer à Marseille. Le public marseillais nous soutient depuis le début du projet et cela crée toujours une atmosphère spéciale pendant les concerts. On essaie donc de se produire à Marseille dès qu'on le peut et on est jamais déçus !
3. Quels sont vos projets pour les prochains mois ? Une tournée, de nouveaux concerts prévus avec Deluxe ? On adore vous voir ensemble !
Il n'y a pas de concerts avec Deluxe prévus pour le moment parce qu'il est compliqué de faire coïncider leur emploi du temps et le nôtre. Mais qui sait ? Peut-être que nous pourrons refaire des concerts en commun dans le futur !
4. Et du côté du label, quelles sont les prochaines étapes ?
Deluxe vient de sortir un album/DVD live, Taiwan MC sort son premier album « Cool & Deadly » le mois prochain, suivront notre prochain single au mois de novembre et notre prochain album au début de l'année 2017. Puis la majorité des artistes du label seront en tournée le reste de l'année 2017... Bref, Chinese Man records a un agenda bien chargé !
5. Notre blog parle de musique, mais aussi de bons plans, bonnes adresses.. Est-ce que vous auriez deux adresses à nous conseiller ? Une sur Marseille et une sur Paris ?
Sur Marseille, on ne peut que conseiller le magasin Galette pour les amoureux de vinyles. Teddy qui tient le shop vous accueillera et vous conseillera avec plaisir !
On connait moins bien Paris mais on aime bien le quartier de Belleville ou on mange souvent au Lao Siam qui est un très bon restaurant thaïlandais...

Andromakers

Andromakers a été la jolie découverte de la soirée du samedi. On connaissait déjà quelques titres du groupe, on les avait déjà aperçues lors de concerts et festivals mais ce soir-là, on a été conquises.
Repérées en 2010, Lucille et Nadège ont fait leur petit bout de chemin jusqu'à enfin trouver leur voie pour sortir leur 1er album en janvier 2017. Lors de l'interview, c'est essentiellement Lucille qui prend la parole. Nadège est plus réservée. Sur scène, c'est la métamorphose. Nadège se transforme en bête de scène, le duo aixois électrise le Club... Rencontre avec ces deux artistes qu'on a découvertes humainement durant l'interview et totalement redécouvertes sur scène.

1. Comment est née l'histoire Andromakers ?
On se connait du groupe de rock qu'on avait avant ensemble. On a tout commencé à Aix-en-Provence et on y est encore. On a voulu arrêter les guitares, passer à autre chose avec synthé et machines. Andromakers est né de ça il y a 7 ans maintenant. Le projet a beaucoup évolué et ça fait quelques années qu'il ressemble à ce qu'on voulait faire à la base. Au début c'était plus brico-pop intimiste. Avec notre album qui sort en janvier c'est électro pop et vraiment club en live.

2. Vous sortez votre premier album après 7 ans. Pourquoi avoir attendu ?
On a sorti des EP avant mais on a attendu car on voulait être sûres de la forme qu'il aurait. On s'est un peu construites à travers le live. On a notamment appris à apprivoiser les machines. Au fur et à mesure des scènes, on a pu se rendre compte de ce qui marchait. Puis on a trouvé ça cool de faire danser les gens donc on est allées dans cette direction.

3. Votre premier live, c'était sur Aix comme Deluxe qui a démarré sur le Cours Mirabeau ?
C'était au CROUS. Mais comme on a mis notre musique sur internet, on a vite été relayées par les Inrocks etc et on a vite fait de grosses scènes comparé à notre expérience. C'était WOW. Et d'avoir le pied dedans direct, on a vachement bossé le live pour arriver à une formule aujourd'hui qui nous plait et fonctionne plutôt bien. On espère !

4. Vous travaillez depuis un moment avec Marsatac... Quelle est votre histoire avec le festival et les lives que vous attendez ce week-end ?
On a commencé avec la scène SFR Jeunes talents, puis des concerts pour enfants, puis programmés et aujourd'hui encore sur la scène club. Le programmateur est vraiment quelqu'un de super qui soutient les scènes locales. Le fait qu'il nous ait placées à cette heure-là c'est vraiment génial.
Sinon, hier je suis venue et j'étais dégoûtée parce que Litlle Simz a été annulé. Sinon Chinese Man, Gnucci... Chris Liebing, Georges Fritgerald, Thylacine et Flavien Berger mais on joue en même temps. Ce qui est bien c'est de passer d'une scène à l'autre et découvrir.
5. Des bonnes adresses entre Aix, Marseille et Paris ?
A Aix, Manaa Espresso, très très bon. On attend aussi avec impatience la réouverture de Seconde Nature. Mais on travaille tellement qu'on n'a pas le temps de faire trop de choses. A Marseille... Le Falafel. Paris ça fait un moment qu'on n'y est pas allées mais sinon, le sandwich à Belleville. On revient toujours aux classiques en fait.


Bilan

Cette 18ème édition était l'édition de la maturité pour Marsatac. Le festival a su faire honneur à ses origines avec une programmation très pointue autant sur la scène hip-hop qu'electro, mais aussi de la nouvelle scène, qui plus est, locale ! La preuve que Marsatac est un festival qui compte.
Les artistes qui nous auront marquées cette fois-ci sont French 79, Flavien Berger et Thylacine. Pour ce dernier, un concert magique qui vous transporte dès les premières notes. L'artiste maîtrise son art et nous a fait quelque chose de grand entre mélodies envoûtantes et sons instrumentaux intensifiant à chaque note un peu plus le rythme. Sans oublier son jeu de lumière qui termine de nous transporter ailleurs...
Toujours une mention spéciale pour Odezenne que l'on a adoré retrouver sur la scène marseillaise, avec un public encore plus survolté qu'en mars. RDV à la fin de l'article pour une surprise concernant le groupe...
On reprochera cependant à cette édition le manque d'activités - excepté le gif-maton trop cool - (on adorait tellement squatter le bar à WAAW !) pour nous occuper entre 2 concerts et une déco sans réel lien avec le thème "Entre chiens et loups".
Cependant, on est bien contentes d'avoir profité de la Friche cette année. Si vous avez manqué l'info, Marsatac prend son envol après ses 18 ans pour une 19e édition au Parc Chanot les 24 et 25 juin prochains.






















A NE PAS MANQUER DEMAIN :
16h : diffusion en exclu du nouveau clip d'Odezenne sur la page FB d'EMB
22h : Performance "The Thrill is gone" au Cabaret Aléatoire avec Flavien Berger, Jacques, RBK Warrior et Jeremy Piningre invités par Théo Mercier dans le cadre d'Actoral
Et pour vous, c'était comment Marsatac 2016 ?

Merci à Flavien Berger, Simon Henner, Chinese Man, Lucille & Nadège pour leur disponibilité & merci à l'équipe presse de Marsatac !

En Mode Bonheur



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